Note d'intention


Les chants sont là, présentés a cappella.

L’on s’élance, éprouve, improvise, les mélodies nues inspirent.

L’on sculpte, transforme, précise, les mélodies muent, qu’en dire ?

Dialectes, mots étranges, histoires, tableaux poétiques,

la musique illustre, éclaire, explique,

les notes annotent, elles éclosent, elles glosent.


[gloz], s’amuser à le dire, entendre comme il sonne.

Transcrit en phonétique, comme un clin d’oeil à nos empreintes bretonnes,

l’on suggère le confidentiel, l’intra-muros, le huis-clos.

Et avec “e” final, ne serait-ce pas plus beau ?

“ GLOZE “

C’est par ce phonème que l’on prend forme, par ce vocable polysème que l’on se nomme.


Qu’elle soit explicative ou vipérine, éclairante ou acérée, la glose est un commentaire, une note en marge. Au sens musical, la “ glosa “ évoque une variation ornementale de la musique sur un air donné. En moyen anglais, “gloze” est une flatterie ou un faux semblant. Enfin, c’est le ”gloss“ qui éclaire, illumine, et par extension, fait briller.


[i.pɔ.ti.poz]

1ère création


Un titre en écriture phonétique : c’est par le son qu’on acquiert le langage, que l’on apprend une langue étrangère, ou que l’on parvient à prononcer et à mémoriser un mot, une phrase, une chanson dans une langue que l’on ne connaît pas. Cette écriture est universelle, elle permet la communication entre humain.e.s d’où qu’ils ou elles viennent.


Un nom de figure de style : d’origine grecque (ὑποτύπωσις/hupotúpôsis), l’hypotypose est l’image des choses, une description réaliste, animée et frappante de la scène dont on veut donner une représentation imagée et comme vécue à l'instant de son expression, tout comme notre musique qui s’espère scénarisée. L’on s’y laisse guider dans de vastes tableaux qui se déploient dans une interprétation sensible et organique.